Le 23 novembre 2024, j'étais présente aux commémorations de la libération de la ville de Strasbourg, le 23 novembre 1944. Ce jour où la deuxième division blindée du général Leclerc parvenait à repousser l'armée allemande au-delà du Rhin. Un moment fort et chargé d'émotions.
J'ai eu la chance de participer, cette année, aux commémorations des 80 ans du débarquement de Normandie et à celles du débarquement de Provence. Mais cette journée mémorielle à Strasbourg revêtait, pour moi, une importance particulière.
Tout d'abord, bien sûr, parce que Strasbourg est ma ville, celle qui a connu mes premiers pas, tous mes combats et pour laquelle mon cœur bat.
Mais aussi parce que cette date joue une place importante dans l'histoire. Libérer Strasbourg, ce n'est pas libérer une ville occupée depuis quelques mois, ou quelques années comme ailleurs sur le territoire. Libérer Strasbourg, c'est rendre sa liberté à un territoire resté allemand pendant 26 ans. Libérer Strasbourg, c'est accomplir le serment de Koufra, cette promesse faite par le général Leclerc trois ans avant la libération : "Nous jurons de ne déposer les armes que lorsque nos couleurs, nos belles couleurs, flotteront sur la cathédrale de Strasbourg".
Enfin, cette journée revêtait une émotion particulière car elle aura fait l'objet d'un engagement fort : l'entrée prochaine au Panthéon de Marc Bloch. Lui, l'historien qui a subi l’antisémitisme tout au long de sa vie, notamment sous le régime de Vichy, qui l’exclut de l’université en 1941. Lui le patriote et résistant, arrêté, torturé, puis exécuté par la Gestapo en 1944 avant d'avoir pu connaître la libération de notre pays.
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