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Bilan à mi-parcours du Plan Climat de la ville de Strasbourg, le compte n’y est pas selon Céline Geissmann

Dernière mise à jour : 26 mai 2024

Intervention de Céline Geissmann en Conseil municipal sur le bilan à mi-parcours du Plan Climat




Madame la Maire,


J’ai lu avec attention la délibération intitulée « bilan à mi-parcours » du Plan climat de la ville de Strasbourg. 191 pages. 110 fiches projet par projet. Franchement, j’ai cru un instant que vous alliez faire œuvre de transparence.

Sur chacune des fiches : on lit clairement l’objectif fixé.

Sur chacun des fiches : on lit clairement les indicateurs retenus.

Sur chacune des fiches : on retrouve tous les indicateurs remplis et à jour avec une analyse des résultats.


Ah non tiens, vous avez oublié cette dernière partie. On a bien les indicateurs que vous avez retenus. On a juste pas de mises à jours et les résultats.


C’est une approche singulière pour un document qui s’appelle bilan à mi-parcours.

Franchement, pour avoir un bilan il ne manquait qu’une seule chose ! Que vous nous donniez les résultats de ces indicateurs, ou un minimum un début de trajectoire !

Alors, vous auriez pu prétendre  à un oubli s’il avait manqué un indicateur mais sur 191 pages, ça commence à faire beaucoup beaucoup d’oublis. Surtout que certaines fiches ont terminé leur calendrier et que pour les autres nous aurions pu avec un bilan d’étape pour voir si la trajectoire allait dans le bon sens.


On se souvient qu’il y a deux mois vous aviez déjà fait disparaître beaucoup d’indicateurs du rapport de développement durable.


Et bien ici, c’est plus simple et plus efficace. Vous les avez tout simplement tous enlevés.

Cela dit vus les indicateurs que vous nous aviez présentés lors du rapport de développement durable, je comprends que vous n’ayez pas réitéré :

•   109 parcelles de jardins familiaux en moins depuis votre arrivée en 2020

•   La politique la moins ambitieuse de France en matière de bornes de recharges électriques

•   Et, mon préféré, l’objectif de mille arbres plantés cette année, soit l’équivalent approximatif de ce que plantent les autres ville en une semaine d’automne. Je me suis renseignée. A cet égard, je vous encourage à prendre exemple sur vos collègues bordelais.


Alors bien sûr, vous imaginez bien que j’ai lu de près les fiches consacrées à la canopée. J’avoue que j’ai été un peu surprise des mots choisis.

Je vous cite : « Strasbourg s’engage à mettre en oeuvre le « plan canopée », adopté par délibération du Conseil municipal le 31 août 2020. Ce plan vise à planter massivement de nouveaux arbres ».


Massivement.


Mais n’est-ce pas tout le contraire de ce que vous nous avez dit lors du conseil de février ? Le mois dernier, Mme Brolly nous expliquait je cite  « la qualité qui compte avant tout », très bien, mais alors pourquoi avoir comme objectif de planter massivement et non pas qualitativement ? Ce n’est pas tout le contraire de ce que vous faites ?


Encore une fois, la dissonance entre vos mots, vos écrits et vos actes est éloquente.  Encore une preuve de votre cohérence je suppose.


Je croyais que vous assumiez de planter beaucoup beaucoup beaucoup moins d’arbres que les autres villes. Mais manifestement votre objectif serait quand même de planter « massivement », juste vous ne vous en donnez pas les moyens.

Vous vous fixez d’ailleurs dans ces fiches deux objectifs seulement :

-         1 000 arbres plantés par an jusqu’en 2030 (domaines public + privé de la collectivité)

-         Augmentation de l’indice de canopée de 26 % à 30 % à horizon 2030


Vu comme l’objectif des mille arbres est peu ambitieux, on espère que celui sur la canopée vous le tiendrez !


Mais l’indice de canopée n’ayant pas été actualisé depuis votre arrivée, on se demande s’il est toujours à 26%, si vous avez réussi « à mi-parcours » à un peu l’augmenter ou si pire, il régresse…


Bref, derrière cet exercice de communication. Derrière les panneaux publicitaires au frais du contribuable pour vous autocongratuler de cette faible plantation d’arbre. Derrière ces 200 pages de documents. On constate toujours les mêmes recettes : opacité, absence de volonté, absence de résultats.

 



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